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10. Groupe C - Personnalité Obsessionnelle-Compulsive

 

Ce doit être parfait, comme je le veux. Tu ne pourras pas comprendre. Laisse-moi faire. C'est long mais j'y arrive. Si je ne m'arrête pas, je finirai. Je garde ça, ça peut servir. Texte rempli de fautes, il faut que je corrige tout ! Moi-même.

 

1. Résumé des principaux critères du DSM-IV

 

Mode général de préoccupation pour l'ordre, le perfectionnisme, le contrôle mental et interpersonnel, et ce aux dépens d'une souplesse d'ouverture et d'efficacité. Le diagnostic nécessite la présence d'au moins 4 des 8 manifestations suivantes.

 

  • Préoccupation pour les détails, règles, inventaires et organisations au point que le but principal de l'activité soit perdu de vue.

  • Perfectionnisme qui entraîne l'inachèvement des tâches.

  • Dévotion excessive pour le travail et la productivité à l'exclusion des loisirs et des amitiés.

  • Le sujet est trop consciencieux, scrupuleux et rigide sur des questions de morales, d'éthique ou de valeur.

  • Incapacité à jeter des objets usés, même s'il n y a aucune valeur sentimentale.

  • Réticence à déléguer des tâches, à travailler avec autrui à moins que les autres ne se soumettent totalement à sa manière de faire les choses.

  • Le sujet est avare pour l'argent, pour lui-même et pour les autres. 

  • Il se montre rigide et têtu.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

2. Données épidémiologiques (ratio/prévalence)

 

La prévalence est estimée à 4%. Cette personnalité est plus fréquente chez les hommes.

 

3. Caractéristiques psychopathologiques du trouble

3.1. Symptômes

 

Un perfectionnisme et une méticulosité, un souci de l'ordre (matériel, moral ou social). Une indécision, une froideur affective et une psychorigidité. : le sujet est froid et impassible, possède une forte tendance à l'intellectualisation, ceci afin de se préserver des débordements émotionnel qu'il redoute. Le sujet est décrit comme autoritaire, égoïste (avec tous, même sa famille) et fait passer son activité professionnelle avant l'activité familiale.

 

3.2. Relations interpersonnelles

 

Elles peuvent être bonnes : la personnalité OC peut être remarquablement bien adaptée, surtout si sa situation professionnelle sollicite ses traits de personnalité. Le sujet se considère volontiers comme sérieux, responsable et efficace. Il y a un contraste à ce niveau avec l'image qu'ils ont des autres : la personnalité OC ne fait pas confiance aux autres (attention, ce n'est pas un sentiment de persécution) car elle pense qu'ils ne feraient pas aussi bien.

 

3.3. Expressions affectives, émotionnelles ; style cognitif

 

Le sujet redoute les débordements émotionnels : il lui semble normal de penser que les sentiments peuvent se raisonner, se planifier ... Le style cognitif se base sur la logique, le raisonnement et le respect de la morale : la personnalité OC a une vision analytique de la situation. Néanmoins, hésitation et perfectionnisme conduisent à une sorte de mal-être cognitif, se caractérisant par l'impression que les idées se bousculent dans la tête, avec une impossibilité de hiérarchiser ces idées ainsi que les tâches à accomplir.

 

4. Adaptation et évolution des troubles

 

L'adaptation est variable. On note au fur et à mesure une dégradation du niveau d'adaptation professionnelle et familiale, pour deux raisons : les troubles de la personnalité OC s'aggravent avec l'âge, et les capacités de résistance de l'entourage s'amenuisent. L'évolution la plus grave est bien sûr le trouble OC, et/ou un épisode dépressif majeur. Il y a souvent un lien entre la personnalité OC et les troubles de conduites alimentaires (souvent, les troubles des conduites alimentaires précèdent l'affirmation de la personnalité OC).

 

5. Hypothèses explicatives

 

Il s'agit d'un trouble largement expliqué par la psychologie : le sujet reste fixé sur la période sadique-anale, d'où des comportements de propreté excessive et une avarice. Les mécanismes principalement utilisés sont l'isolation, le déplacement, la formation réactionnelle et la sublimation. Les théories cognitives mettent l'accent sur les règles éducatives rigides, qu'on peut repérer dans la famille : le rôle de chacun est précisé et spécifié, il y a peu d'expressions émotionnelles.

 

6. Prise en charge et objectif thérapeutique

 

Il faut mettre l'accent sur la modification de la perception des autres : le sujet doit faire confiance aux autres et déléguer des tâches. On peut aussi essayer d'apprendre au sujet à exprimer ses émotions.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le sujet veut la perfection. Il est persuader que son idée et ses compétences sont les meilleures pour accomplir son projet de rendre un objet, parfait. Il ne fait pas confiance aux autres et les écarte. Il perd son temps, son projet devient une obsession car il y aura toujours quelque chose à améliorer.

© 2014 par Lucas Bros

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